Les 6 Heures de l’ASRC95 à
Champagne sur Oise.
Samedi 20 Mars 2010, 8h15. Dimitri
et moi –team/binôme MMC du jour- débarquons à Champagne sur Oise, petite
ville du Vexin abritant l'ASRC95 (Association Slot Racing Champagne 95).
Le terme "abritant" est approprié,
car en ce premier jour de Printemps... il pleut des cordes !
Nous sommes accueillis dans un premier temps par les chiens, aussi mouillés
qu'amicaux, puis par leur maître Christophe "Solsoft", propriétaire
du lieu où se déroulera cette première édition des 6H Davic de l'ASRC95.
Dés que l’on passe la porte, le
ton est donné au visiteur : toute la surface du sous-sol du pavillon est
dédiée à notre passion. Les murs arborent des photos de bolides de tous âges,
mais il y a aussi des étagères garnies d’une jolie collection d’autos de
slot.Pour l’occasion, une pièce est réservée aux paddocks. Une autre sert
de bar/sandwicherie tenue par le jeune Benji, le fils de Solsoft. Il y
a même une zone dédiée à la vente d’articles slot. Mais la pièce principale,
qui accueille la piste, reste l’âme du domaine. Le sous-sol étant semi
enterré, cette salle présente l’avantage de posséder une porte-fenêtre ainsi
que des lucarnes, ce qui permet de profiter de la lumière du jour. Le soleil
s’étant décidé à remplacer la pluie, c’est mine de rien un atout appréciable
lors d’une endurance diurne.
Après tout, on n’est pas des hiboux, ça évite de se chercher des poux, se
jeter des cailloux pour finir dans les choux, et sur les genoux avec nos
joujoux !...
Ce petit tour du propriétaire nous
permet de constater que nous ne sommes pas les premiers arrivés. Sans compter
les locaux Philou, Pat ou Nico et bien sûr Solsoft du team organisateur, la
concurrence a pris la route aux aurores afin d’être là pour le café
d’accueil. On serre des mains à tout va. Il y a là des visages familiers, à
l’image d’Hélori, notre bon « Judas » MMC-boy à ses heures perdues
courant ici pour Check & Matt avec ses acolytes Jojo et Matt. Ces
trois-là remporteront d’ailleurs le petit concours de déco présidé par
Mathilde, fillette de la maison visiblement séduite par la roseur de la F40
peinte par Hélori.
La Normandie est dans la place,
représentée par BBJoly, DVD et Gilles de l’ACR276.
L’écurie TOP, qui s’avèrera redoutable avec une F40 à la robe dorée ma foi
très classe.
Le team AlexClub, composé de
vieux briscards à l’image de « Riton », doyen de l’épreuve. Ou
Alex, qui à la poignée « vit » le tracé tout en dandinements (c’est
toujours rigolo à voir, jusqu’à ce qu’on compare ses propres chronos avec les
siens…).
Les Ch’tis sont venus en force puisque ce sont deux équipes, le SRLM (Slot
Racing Lille Métropole) et le S2C62 (Slot Car Club 62) qui ont fait le
déplacement pour représenter « ch’Nord Pô d’Côlais ».
Que les oubliés m’excusent,
je ne cite pas tout le monde. Il faut juste souligner que globalement, c’est
un plateau où la bonne humeur et l’entente ont régné tout au long de la
journée.
Le théâtre de cette arsouille du
jour est une piste Ninco, 4 voies, déployée sur un plateau d’une taille
comparable à ce que nous avons au MMC, à ceci près qu’il n’y a aucun pont.
Les abords sont décorés, des bâtiments ornent la ligne des stands. Des
figurines, buissons et autres réverbères fonctionnels participent aussi à
l’ambiance sympathique du tracé. A noter un parc fermé arborant une splendide
collection de Ford GT40, poussiéreuse certes, mais qui bénéficiera au fil de
la course d’un astiquage en règle de la part d’un zélé concurrent Nordique !
La grosse particularité réside dans la présence du fameux système digital
Davic, système permettant les changements de voie, les rentrées aux stands et
la présence d’un plus grand nombre de pilotes en course.
A la différence de pistes Davic
éprouvées, comme celle du SCIF servant aux 24H du Chesnay ou de Safran, les
aiguillages sont des Ninco. Bien plus courts que les Davic, ceux-ci ne gênent
en rien les manœuvres de déboîtement et s’avèrent tout à fait adaptés à ce
tracé.
Les 8 postes de ramassage sont clairement symbolisés. Deux d’entre eux sont
situés dans des trous aménagés au beau milieu du circuit. L’un bien en face
des pilotes, l’autre avec les yeux à la hauteur d’une fin de ligne droite
effrayante… Bref, pas de risque de s’assoupir !
La piste n’occupant pas la totalité de la surface, de l’espace reste libre
pour la direction de course et le parc d’assistance officiel. Il y a même un
canapé (puisque je vous dis qu’on est choyés) !
Avec Dimitri, nous étions la seule équipe de deux pilotes. Même pour une 6
heures, c’est un peu juste. De ce fait, dès réception du châssis et de la
puce Davic et une fois le café dégusté, il n’a pas fallu mollir. Et ce
jusqu’au dénouement final.
Il a d’abord fallu installer la puce.
Dans une F40 Slot.it « d’usine », la seule place possible se situe
entre le train avant et l’habitacle.
Autant le dire tout de suite, l’amputation des jambes du pilote Slot.it s’est
avérée indispensable… Et comme tous les teams ont dû faire de même, ça a été
la plus belle course de culs-de-jatte que je n’aie jamais vue !
De 8h30 à 11h, nous avons donc procédé aux essais dans les règles de l’art,
alternant nos passages respectifs à la poignée, traquant les réglages
optimum, tout en apprenant la piste et ses (rares) pièges.
La F40 Slot.it étant une auto très saine à la base, sa réputation n'est plus
à faire. L'étude de la bonne config de course s'est limitée aux traditionnels
dosages des tours de vis maintenant le berceau et la carrosserie.
Partant d’un comportement
n'ayant nullement besoin de lest, celui-ci ne s'est avéré nécessaire que dans
le but de rendre la voiture conforme au pesage. En l'occurrence il nous
manquait 1,5 grammes,
facilement corrigé.
C'est Dimitri qui s'est
chargé des qualifs. 15 minutes au cours desquelles d'honorables chronos se
sont succédés. Son meilleur temps nous permettant d'aligner la MMC-mobile
jaune et bleue en cinquième position sur la grille de départ.
Midi approchant, la pause déjeuner s'est avérée la bienvenue. Elle ne fût pas
de tout repos pour tout le monde, à l'image de l'ami Philou amené de nouveau
à prouver sa rapidité, mais cette fois à la confection des sandwiches.
Après le classique débriefing, et
voyant que tout le monde était chaud pour en découdre, le départ,
initialement prévu pour 13h30, fût avancé.
C'est donc d'un commun
accord que vers 13h10, nos 8 bolides multicolores se sont élancés pour 6
heures de bagarre.
Pour le premier relais MMC, c'est
votre serviteur qui s'est attelé aux commandes.
La cadence est donnée à ce moment là par l'écurie TOP qui mène le bal avec sa
jolie F40 or pâle. A l'instar d'un ou deux autres teams, ils ont visiblement
réussi à caser la puce Davic sans que celle-ci ne soulève la carrosserie, car
leur voiture est basse et racle même la piste. En comparaison, notre Ferrari
fait un peu figure de 4x4 avec son nez en l'air.
Mais qu'à cela ne tienne, cela ne compromet en rien ni son agrément ni ses
performances, et encore moins notre motivation. Notre MMC-mobile, dont la
carrosserie nous a été gentiment prêtée par Lionel au pied levé et dont le
vernis ne veut visiblement pas sécher (on se demande qui lui a conseillé ce
#*&~!¤ de vernis d'ailleurs…), s'avère agréable à voir évoluer.
Même si le tracé n'est pas très
rapide, le rythme est assez éprouvant et nécessite une concentration alliée à
un maximum de maîtrise. Les moments de tranquillité sont rares.
Il est clair que de se retrouver parfois en meute de 8 sur 4 voies de large,
c'est chaud-chaud ! On a vite fait d'être poussé aux miches, ce qui est un
tantinet vexant, mais on peut se retrouver tout aussi rapidement à
chatouiller l'arrière-train du concurrent de devant, ce qui par contre
rassure : on n'est pas le plus lent…
Manque de bol, la moindre poussette infligée à l'attardé
se paye irrémédiablement par un stop & go de 10 secondes aux stands.
On s'est prévu pour chacun des relais d'une heure à la poignée. Fidèle à mon
habitude, il me faut du temps pour "rentrer" dans la course et
parvenir à être un minimum constant.
Personnellement, du fait que ma
première expérience Davic en 2009 s’était révélée catastrophique, seule une
prestation –même moyenne- pouvait me réconcilier avec ce genre de rencontre.
Ici j'ai été assez satisfait de ma pourtant modeste performance, réussissant
à contenir les assauts adverses et à maintenir notre 5ème place au classement
provisoire dès ce premier relais.
Mine de rien, l'heure à la poignée
passe très vite. Le moment est venu de passer le relais à mon coéquipier, qui
ne doit pas pour autant abandonner son poste de commissaire.
C'est dans ces changements de poste que nous avons ressenti une bonne
solidarité, et nous devons ici remercier les organisateurs pour l'aide qu’ils
nous ont apportée lors de ces interludes parfois techniques.
Même Hélori m'a remplacé un moment pour me permettre une pause café. Un ange
ce Judas !
Déjà pas mal partis, nos vrais
progrès arrivent dès lors que Dimitri prend la poignée. Je ne sais pas si ma
prestation correcte l'a galvanisé ou quoi (il a déjà eu l’occasion de mesurer
mon niveau de médiocrité), mais le bougre fait preuve d'une maîtrise
exemplaire. Il talonne sérieusement l'Alexclub alors quatrième, revenant vite
à 10 tours derrière eux.
Mais ceux-ci, soudain victimes d'une panne, sont
contraints de s'arrêter pour réparer… !
L'intervention se révèle rapide : un simple connecteur de puce débranché. Au
moment où leur F40 repart des stands, Dimitri est toujours cinquième, mais à
un tour !
Je dois avouer qu'à ce moment je
surveille tout autant les voitures à remettre en piste que le prompteur…
surtout que le tour s'amenuise à mesure que nos concurrents directs font des
erreurs malgré une indéniable vélocité. De son côté, notre Dimitri assure et
arrache royalement la 4ème position, puis creuse petit à petit un écart en
notre faveur.
Côté commissaires pour ma part,
j'ai eu la joie d'assurer le ramassage dans les 2 trappes, dont le "trou
de la mort". Une place de choix, car on y serre les miches chaque fois
qu'un bolide nous arrive "taquet" sur le nez en bout de ligne
droite, d'autant qu'on est assis très bas sur une chaise d'enfant Ikea (le
modèle Glïdvegûbl je crois…). Inoubliable !
Après avoir fait mon second relais
(heure 3)... et avoir accessoirement perdu notre 4ème position, Dimitri a
enchaîné.
Et l'arsouille a repris avec le team Alexclub. Nous étions donc à ce moment de
la course et pour la seconde fois respectivement 4èmes et 5èmes. En fait nos
devanciers étant bien plus rapides que le team ASRC95 alors 3ème. Ils ont
repris l'avantage dessus... puis Dimitri les a de nouveau passés... ce qui
(si vous suivez) nous a placé 3èmes, sur le "podium virtuel
temporaire", yesss !
En fait avant la fin de l'heure 4,
nous avons décidé avec « Superdim » qu'il resterait aux commandes
durant l'heure suivante, ce qui lui a fait un relais de deux heures d'affilée
(H4 + H5)…
J'ai assuré ensuite la dernière heure (H6 pour ceux qui suivent pô…) en
essayant d'enrouler et surtout sans (trop) perdre les précieuses places que
Dimitri a durement grappillées aux adversaires.
Parti donc 3ème mais en piste en même temps qu'un pilote plus rapide du team
Alexclub, je n'ai pu contenir leur retour et ai dû me résigner à n'assurer au
final "que" la 4ème place... mais fièrement quand même, hein !
En résumé, voici notre position au
fil de la course :
Heure
:
H1 H2
H3 H4
H5 H6
------------------------------------------------------------------
DIM
:
4
4
3
------------------------------------------------------------------
DOM
:
5
5
4
------------------------------------------------------------------
A bientôt pour une prochaine
arsouille,
Domgaz
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